Typique sujet d'exemplum virtutis, tiré de l'histoire antique (Hérodote, Histoires I, 204-215), dans lequel l'héroïsme féminin se conjugue avec l'amour maternel. Une donnée à la fois littéraire (le thème de la femme forte au XVIIe s.) et archéologique (prestige du passé antique qui l'emporte ici sur la vieille version médiévale - cf. Berger - qui faisait de Thomyris comme de Judith - thèmes connexes entraînant des parallèles sinon des confusions iconographiques - une préfigure mariale (la Vierge Marie, instrument de la victoire du Christ sur le mal et le péché). La dénomination de reine des Massagètes (cf. Hérodote) est plus appropriée que celle, trop générale, de reine des Scythes. - À dater vers 1620-1625 et peint dans la manière baroque adoucie qui est alors celle de l'artiste. - Dessin pour une gravure (non réalisée) attribué à Pieter Soutman (Anvers, vers 1580-1657), conservé au musée Plantin Moretus à Anvers, donnant une idée du tableau avant agrandissement. - Copie peinte à Dessau, renvoyant à un état de l'INV. 1768 déjà agrandi mais moins qu'à présent. Pour d'autres copies, assez nombreuses, cf. McGrath. - Autre version en largeur à Boston, plus riche et plus ambitieuse mais réussie, et légèrement antérieure à celle du Louvre, soit vers 1622-1623 selon McGrath et Burchard (Corpus rubenianum XIII, vol. II, n° 2), soit vers 1618-1619 selon Jaffé (n° 509).
A propos de ses dimensions: tableau aux dimensions suivantes: H. 2,63 ; L. 1,99 (surface peinte originale : H. 2,00 ; L. 1,79 ; cet agrandissement est antérieur à 1683), mais par suite de rentoilages successifs - peut-être vers 1698 et en 1751 - le tableau, qui mesurait environ 2,75 m de hauteur selon l'Inventaire Le Brun, paraît avoir depuis perdu une dizaine de cm, (cf. Brejon de Lavergnée) ; agrandissement respecté pour des raisons historiques lors de la dernière restauration du tableau en 1985-1987.
around 1620-1625
Oil on canvas
2.63 x 1.99 x 3.13 m
INV 1768
Image and text © Musée du Louvre, 2025
Permanent collection